COVID-19 Coronavirus : vingt questions sur la maladie

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Pboulanger Prés.
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COVID-19 Coronavirus : vingt questions sur la maladie

Message par Pboulanger Prés. »

Bonjour à tous,

Lu sur http://www.leparisien.fr/societe/corona ... 287779.php
Coronavirus : vingt questions sur la maladie Covid-19
Derrière la pandémie actuelle qui paralyse le monde, il y a un virus de 125 nanomètres de diamètre. Et une maladie toute nouvelle. Contagion, transmission, symptômes, etc : on fait le point sur les connaissances actuelles.

Par Robin Korda, avec Nicolas Berrod et T.d.L
Le 25 mars 2020 à 17h19


Alors que les mesures mises en place pour lutter contre la propagation du Covid-19 paralysent la France, Le Parisien fait le point sur les connaissances actuelles sur cette maladie.

Qu'est-ce que le Covid-19 ?

Le Covid-19 n'est pas un coronavirus, ni un virus tout court d'ailleurs. C'est une maladie virale, contagieuse, et émergente. Virale, car l'agent infectieux est un virus, le SARS-CoV-2, contagieuse, car le virus se transmet d'humains à humains, et émergente, car on ne le connaissait pas jusque-là. La forme sévère de cette maladie est une pneumonie, car les organes infectés par le virus sont les alvéoles pulmonaires, là où les échanges ont lieu entre l'air inhalé et le sang.

Qu'est-ce que le SARS-CoV-2 ?

C'est un virus, c'est-à-dire un agent infectieux qui a la particularité d'avoir besoin d'un hôte, une cellule, pour se développer et se répliquer (contrairement à une bactérie qui n'a besoin de rien). Ce parasite fait 125 nanomètres de diamètre et se réplique très bien chez l'humain, puisqu'on en trouve plusieurs dizaines de millions de copies dans un millilitre de crachat. Il est de la famille des coronavirus, et plus précisément de ceux déclenchant des syndromes respiratoires aigus, comme son « grand frère », responsable de l'épidémie mortelle de SRAS en Chine au début des années 2000.

Qu'est-ce qu'un coronavirus ?

Les coronavirus sont une famille de virus qui ont pour particularité d'avoir des protubérances leur donnant une allure couronnée, d'où leur nom. Leurs hôtes préférés sont souvent les oiseaux ou les chauves-souris mais ils peuvent muter, se recombiner, et changer d'hôte… Jusqu'à contaminer les humains. Avant la pandémie actuelle, celle de MERS en 2012 et celle de SRAS dix ans plus tôt étaient déjà dues aux mutations de coronavirus.

Quelle est l'origine du SARS-Cov-2 ?

Le virus a fait son apparition en décembre dans un marché de la ville chinoise de Wuhan, où des animaux sauvages étaient destinés à la consommation humaine.
Selon la thèse la plus probable, des hommes auraient été contaminés après avoir mangé du pangolin, un petit mammifère prisé en Asie mais aussi en Afrique, lui-même vraisemblablement infecté par des chauves-souris.

Comment est-il sorti de Chine ?

Le virus se transmet d'homme à homme et c'est donc à travers les déplacements humains que le virus est sorti de Chine. En deux mois, il s'est peu à peu répandu dans près de 200 pays ou territoires. La France a été le premier européen comptant des personnes malades sur son sol, le 24 janvier.

Quel est son niveau de contagion ?

Le germe est hautement contagieux. Pour se prémunir d'une contamination, les autorités sanitaires recommandent de limiter au maximum ses déplacements, d'éviter tout contact rapproché et se laver les mains plusieurs fois par jour, pendant au moins vingt secondes.

De nombreux pays, dont la Chine, l'Italie puis la France ont imposé à un confinement à leur population pour limiter au strict minimum les contacts entre humains.

Quels sont ses modes de transmission ?

Le coronavirus se transmet à proximité des personnes malades à travers la projection de gouttelettes dans l'air, dans un rayon d'un mètre, lorsqu'une l'une d'elles tousse ou éternue. On risque aussi de l'attraper si on serre la main d'une personne infectée, d'où l'importance de se laver les mains très régulièrement.
Comme le résume le gouvernement sur son site, « un contact étroit avec une personne malade est nécessaire pour transmettre la maladie ».

Peut-il résister sur des surfaces ?

Selon plusieurs études, le virus pourrait tenir plusieurs jours ou plusieurs heures sur des surfaces comme le papier, l'acier, ou le plastique. Cependant, « ce n'est pas parce qu'un peu de virus survit que cela est suffisant pour contaminer une personne qui toucherait cette surface. En effet, au bout de quelques heures, la grande majorité du virus meurt et n'est probablement plus contagieux », rassure le gouvernement.
D'autres travaux scientifiques évoquent aussi une capacité de résistance dans l'air pendant plusieurs heures. Mais ces résultats n'ont pas été confirmés scientifiques et sont donc, pour moment, à prendre avec prudence.

Quelle est sa période d'incubation ?

Les chercheurs semblent s'accorder sur une période moyenne d'incubation à six jours et maximale à 14 jours. Il se pourrait cependant qu'il existe quelques cas exceptionnellement plus longs. Un septuagénaire chinois de la province de Hubei aurait ainsi développé des symptômes après 27 jours d'incubation.

Quels sont les symptômes ?

Les principaux symptômes d'infection sont les difficultés respiratoires, la fièvre supérieure à 38 °C, les frissons, la fatigue intense, les douleurs musculaires et les maux de tête. Une perte de goût ou d'odorat peut également survenir dans quelques cas.

Qui sont les profils qui risquent de l'attraper ?

Dans l'absolu, tout le monde est susceptible d'attraper le coronavirus. Au départ, les personnes les plus surveillées étaient celles qui s'étaient récemment rendues dans des zones à risque ou qui vivaient dans des foyers de contamination, parfois appelées « clusters ». Désormais, en France comme dans beaucoup d'autres pays, comme le virus se propage partout sur le territoire, n'importe qui peut être touché.

Quels sont les traitements ?

« Il n'existe pas de traitement spécifique contre la maladie résultant d'un nouveau coronavirus », précise l'OMS. Seuls les symptômes peuvent être traités. Il faut néanmoins éviter les anti-inflammatoires comme l'ibuprofène, l'aspirine ou la cortisone, suspectés d'avoir aggravé certains cas.

Et la chloroquine, alors ?

Cette molécule pourrait permettre de soigner très efficacement des malades, selon le Pr Didier Raoult, directeur de l'Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection de Marseille (Bouches-du-Rhône). Cet infectiologue a mené une expérimentation sur 24 patients atteints du Covid-19, et il assure que les résultats se sont révélés « spectaculaires ».
Plus prudentes, les autorités sanitaires ont autorisé la chloroquine seulement pour les cas graves. Et la molécule a été intégrée à un essai clinique européen qui a débuté lundi 23 mars et dont les résultats sont attendus deux ou trois semaines plus tard.

Quels sont les profils qui risquent d'en mourir ?

Les personnes âgées de plus de 80 ans présentent le plus de risque, ainsi que les patients déjà atteints de maladies cardiovasculaires, les diabétiques et les personnes souffrant de maladies respiratoires chroniques ou d'hypertension.

Les enfants sont-ils plus vulnérables ?

C'est tout l'inverse. Aucun décès n'est à déplorer parmi les enfants de moins de 10 ans, même si au moins deux nouveau-nés ont été contaminés dans le ventre de leur mère. Jusqu'à 39 ans, le taux de mortalité reste très bas, à 0,2 %.
Mais attention : si les enfants développent moins la maladie, ils sont plus contagieux que les adultes. En effet, « ils développent des formes avec peu de symptômes » et « il est plus difficile d'imposer à des petits de se laver souvent les mains », expliquait au Parisien à la mi-mars Anne Claude Crémieux, professeure en infectiologie à l'hôpital Saint-Louis, à Paris.

Quel est son taux de mortalité réel ?

Selon l'Organisation mondiale de la santé, il se situe entre 2 et 5 %. Difficile d'être plus précis : toutes les personnes contaminées dans le monde ne sont pas recensées puisque elles-mêmes ignorent parfois être malades. C'est notamment le cas des porteurs sains ou asymptomatiques, c'est-à-dire ceux qui ne présentent aucun signe clinique de la maladie et ne sont pas dépistés en France.

Peut-on en guérir ?

Bien sûr. Sur les douze premiers cas d'infection avérés en France, 11 avaient guéri. Le dernier, un touriste chinois de 80 ans, était décédé. Ce lundi 23 mars, sur les 19 856 personnes dépistées positives en France, 7 432 sont guéries et sorties de l'hôpital.

Les guéris sont-ils immunisés ?

C'est une question pour l'heure sans réponse. La Chine a rapidement communiqué sur des cas de patients contaminés une deuxième fois après leur guérison. Mais les scientifiques sont partagés : étaient-ils vraiment complètement guéris? Et si c'est le cas, ont-ils été infectés par exactement la même chose? Le virus, qui mute, peut en effet avoir plusieurs sérotypes, et on ne sait pas à l'heure actuelle si avoir vaincu l'un d'eux protège des autres.

Comment meurt un virus ?

Une épidémie prend fin lorsqu'il n'y a plus de nouveau cas pendant toute une période d'incubation, soit environ deux semaines maximum pour le coronavirus Covid-19. Il faut donc limiter au maximum les contacts entre peronnes malades et saines. C'est pourquoi de nombreux pays ont fini par prendre des mesures de confinement de la population.
Quand ils existent, ce qui n'est pas encore le cas pour le nouveau coronavirus, des vaccins peuvent également permettre de circonscrire une épidémie.

Les beaux jours peuvent-ils avoir raison du virus ?

C'est même la tendance la plus probable puisque les virus respiratoires se développent par temps froid et humide, des conditions qui permettent le mieux leur transmission. Apparu en novembre 2002, le Syndrome respiratoire aigu sévère (Sras) avait fait 774 morts dans le monde, dont 349 en Chine continentale, avant de disparaître en juillet 2003.

Mais certains experts doutent que le beau temps ait un impact sur ce virus dont le comportement est encore en grande partie inconnu. « On pourrait penser qu'un climat très chaud et sec aurait tendance à atténuer l'épidémie, mais nous n'avons pas assez de recul pour le dire », expliquait récemment au Parisien le professeur Philippe Juvin, chef du service des urgences de l'hôpital Georges-Pompidou, à Paris.
Amicalement,
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