COVID-19 «La pollution dans le métro est-elle un facteur de risque ?»

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Pboulanger Prés.
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COVID-19 «La pollution dans le métro est-elle un facteur de risque ?»

Message par Pboulanger Prés. »

Bonjour à tous,

Lu sur http://www.leparisien.fr/societe/corona ... 321172.php
«La pollution dans le métro est-elle un facteur de risque ?»
 Par Gaël Lombart
Le 21 mai 2020 à 16h59, modifié le 21 mai 2020 à 17h09


 Si les personnes exposées à un air de mauvaise qualité sont fragilisées, il n’existe pas, selon les autorités, de données « spécifiques » qui montrerait une transmission du Covid-19 via les particules fines dans les transports.

 Chaque jour, Le Parisien se mobilise pour répondre à vos questions autour du coronavirus. Nous nous intéressons aujourd'hui à l'interrogation de Luc qui se demande si la pollution dans les transports en commun est un facteur de risque.
 
Diverses études, dont une menée l'an dernier par le CNRS dans les enceintes du métro parisien et du RER, montrent que la concentration de particules fines y est jusqu'à dix fois supérieure à celles mesurées à l'extérieur. Or, de nouvelles publications scientifiques établissent un lien entre la densité de particules fines et le Covid-19, qu'il s'agisse de la transmission de la maladie ou de sa mortalité. Les voyageurs doivent-ils s'inquiéter?

 A prendre avec des pincettes

Il faut rester prudent. D'abord parce que plusieurs de ces récents travaux d'experts régulièrement cités dans les médias n'ont pas été relus et donc validés par des pairs. C'est notamment le cas d' une note controversée des universités italiennes de Bologne et de Bari qui, à un stade préliminaire, constatait une propagation accrue dans les régions où les taux de PM2,5 and PM10 étaient les plus forts. Idem pour une étude de Harvard mettant en évidence un lien entre l'augmentation du taux de PM2,5 et celle du taux de mortalité lié au Covid-19. Il s'agit, là aussi, d'un manuscrit.
Autre précaution : une corrélation n'implique pas forcément une causalité. Si, comme le dit l'étude italienne, la vitesse de propagation est plus importante dans les régions où la qualité de l'air est la plus altérée, cela peut-être aussi lié au fait qu'elles sont les plus densément peuplées et donc que les contacts y sont plus nombreux !
Ce qui n'exclut pas que la pollution soit un facteur aggravant. « C'est normal que les personnes qui vivent dans ces zones et qui ont un système cardiovasculaire affaibli par la pollution soient potentiellement plus susceptibles de tomber malade. Des études viendront certainement le démontrer », analyse Cathy Clerbaux, directrice de recherches au CNRS.
 
Présent ne veut pas dire actif

Alors, innocentées, les particules fines ? Si l'on en croit plusieurs études, du matériel génétique du coronavirus a bien été trouvé dans l'air, dans ces petits noyaux en suspension agglomérant pollens, suies et vapeur d'eau. Reste à savoir si ces poussières, en transportant le coronavirus, peuvent contribuer à transmettre la maladie : comme le rappelle la Direction générale de la Santé, la détection d'ARN viral dans l'air intérieur « ne signifie pas pour autant la présence d'un virus viable infectant ».
Alors que le risque de transmission par aérosols (particules plus petites que les gouttelettes) « paraît très faible en milieu extérieur ou dans des espaces de gros volume », il ne peut être exclu « dans les milieux clos », ainsi que l'écrivait le 8 avril le Haut conseil de la santé publique (HCSP).
Dans les environnements comme le métro, la question resterait ouverte. « Il n'y a pas encore de données spécifiques permettant de décrire la diffusion de l'aérosol de particules fines vectrices de virus viable dans une structure comme un magasin ou un transport collectif », explique encore le HCSP, qui recommande la mise en place de recherches supplémentaires.

  A noter qu'en France, les masques « grand public » obligatoires dans les transports doivent filtrer au moins 70 % des particules de 3 microns émises par la personne qui porte le masque. Et retenir alors une bonne part de ces minuscules gouttelettes qui pourraient se combiner aux particules fines.

Prenez bien soin de vous !
Amicalement,
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