COVID-19 : comment la France bataille pour avoir accès au futur vaccin

Verrouillé
Avatar du membre

Auteur du sujet
Pboulanger Prés.
Administrateur
Administrateur
Messages : 10784
Enregistré le : 02 févr. 2010 18:41
14
Localisation  : La Chapelle en Serval F-60520
Genre :
Zodiaque :
Âge : 67
    Windows 10 Firefox

COVID-19 : comment la France bataille pour avoir accès au futur vaccin

Message par Pboulanger Prés. »

Bonjour à tous,

Lu sur https://www.leparisien.fr/societe/covid ... 367168.php
Covid-19 : comment la France bataille pour avoir accès au futur vaccin


Une guerre entre les grandes puissances mondiales fait rage pour l’obtention du précieux vaccin. Pour avoir plus de poids, la France a choisi de nouer une alliance.          

Par Félix d’Orso
Le 12 août 2020 à 19h09
 
Les Français auront-ils accès au futur vaccin contre le Covid-19? Pour s'en assurer, alors que Vladimir Poutine a fièrement annoncé mardi 11 août que la Russie avait développé le premier vaccin contre le coronavirus, l'Etat français a choisi de prendre les devants. Négociations avec les laboratoires, financement des dépenses, répartition des doses… On fait le point sur la stratégie gouvernementale.

La France avance-t-elle seule ?

Non. Le problème a été pris à bras-le-corps par la Commission européenne, qui espère mettre la main sur un vaccin d'ici 12 à 18 mois, dans le pire des cas. « L'ensemble des pays européens, sous l'égide de la Commission européenne, travaillent avec tous les laboratoires », assurait ce mardi le ministre de la Santé, Olivier Véran.
Pourtant, seuls la France, l'Allemagne, les Pays-Bas et l'Italie se sont associés en une Alliance inclusive pour les vaccins (AIV ou GAVI), dont le but est de négocier avec les grands groupes pharmaceutiques qui testent des projets de sérums.
 
« Les négociations sont menées par une équipe rapprochée d'Etats membres et la Commission (Joint Negotiation Team), explique le ministère de la Santé. Afin d'assurer une efficience dans les échanges avec les laboratoires, chaque négociation est menée par la Commission et deux Etats membres. »
La Commission européenne s'est d'ailleurs félicitée dans un communiqué daté du 17 juin 2020 « d'un pas important vers une action conjointe des Etats membres », après la création de cette « Alliance inclusive ». Elle précise également qu'elle est ouverte à tous les Etats membres.
 
Toutefois, cela ne veut pas dire que les pays européens ne peuvent pas aussi négocier seuls de leur côté. Ils se sont simplement engagés à ne pas entamer de discussions en parallèle avec les industriels avec lesquels des négociations ont déjà lieu au niveau européen. « Concernant les autres industriels, les Etats membres ont la possibilité d'engager des contacts en bilatéral », précise le ministère de la Santé.

Où en sont les négociations ?

Le 13 juin, le ministère de la Santé a annoncé que l'Alliance inclusive avait trouvé un accord de principe avec le laboratoire suédo-britannique AstraZeneca. Si son projet de vaccin aboutit, il fournira à l'alliance jusqu'à 400 millions de doses. Cela permettrait de vacciner l'ensemble de la population à risque de l'Union européenne, selon le ministère. Les premières livraisons sont prévues avant la fin de l'année 2020.
    
Par ailleurs, « AstraZeneca s'est engagé à mettre en place une chaîne d'approvisionnement du vaccin localisée en Europe », a précisé la secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Économie, Agnès Pannier-Runacher, dans un communiqué.

LIRE AUSSI > Coronavirus : cinq minutes pour comprendre la course mondiale à l’achat de vaccins

« Une fois le vaccin disponible, l'Etat membre qui souhaitera obtenir des doses manifestera son besoin auprès de l'industriel en précisant le volume de sa commande », explique le ministère de la Santé.
Outre AstraZeneca, deux développeurs et l'association Sanofi/GSK sont en négociations avancées avec la Commission européenne qui espère recevoir, à terme, jusqu'à 700 millions de doses de vaccins.
Enfin, « en complément de ces négociations, la France échange avec d'autres industriels. Il s'agit de prises de contact ayant pour vocation à terme d'inviter ces industriels à rejoindre l'initiative européenne », révèle le ministère de la Santé.

Qui va financer ces dépenses ?

Le financement nécessaire sera assuré par l'instrument d'aide d'urgence, selon la Commission. Il s'agit d'un plan de soutien mis en place par l'Union européenne depuis le début de la pandémie. Une part importante des 2,7 milliards d'euros débloqués pour ce plan servira à payer les laboratoires et à acheter des doses de vaccin.
« La Commission se tient prête à engager une partie significative de ce montant dans les activités décrites ici afin de maximiser les chances de parvenir à un vaccin », assure un communiqué de l'Union européenne. Et d'ajouter : « Si des fonds supplémentaires sont nécessaires, les Etats pourront compléter. »

Comment se fera la répartition des doses entre les Etats ?

Attention, les Etats ne pourront pas acheter autant de doses qu'ils le souhaitent. Afin que tous les pays européens puissent avoir accès au vaccin, un contrôle sera effectué. « Les quantités commandées par chaque Etat membre seront évaluées en fonction de leurs besoins », explique le ministère de la Santé.
Si les doses fournies par les industriels sont insuffisantes pour couvrir tous les besoins, « la répartition se fera au prorata de la population de chaque Etat membre ». « Afin d'anticiper cette situation au mieux, la Commission peut solliciter de la part des Etats membres une estimation du besoin pour chaque vaccin », précise le ministère.
À ce jour, il n'existe aucune garantie qu'un vaccin sûr et efficace soit disponible. Néanmoins, les recherches se poursuivent et des pays comme les Etats-Unis passent des commandes colossales aux laboratoires, car le vaccin reste la solution la plus probable à la pandémie de Covid-19.



Prenez bien soin de vous !
Amicalement,
Image
Verrouillé

Retourner vers « 2020 »