Covid-19 : qu’est-ce que le « traçage rétrospectif », que veut mettre en place le gouvernement ?

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Pboulanger Prés.
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Covid-19 : qu’est-ce que le « traçage rétrospectif », que veut mettre en place le gouvernement ?

Message par Pboulanger Prés. »

Bonjour à tous,

Lu sur https://www.nouvelobs.com/coronavirus-d ... ement.html
Covid-19 : qu’est-ce que le « traçage rétrospectif », que veut mettre en place le gouvernement ? 

Olivier Véran a annoncé la mise en place d’un « traçage rétrospectif », en complément de la stratégie actuelle du traçage des cas contacts. Cette méthode permet d’identifier la personne à l’origine d’une contamination. 

Par L'Obs
Publié le 29 novembre 2020 à 14h45

 
 
Le triptyque « tester - tracer - isoler » n’a pas pu contenir l’épidémie de Covid-19 après la sortie du premier confinement. Alors que la France amorce un second déconfinement progressif, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé le renforcement de la stratégie de traçage des contacts, avec la mise en place d’un « traçage rétrospectif », lors d’un entretien publié dans « le Parisien ».
 
Pour éviter une troisième vague, le ministre a ainsi annoncé le renforcement des capacités de tests mais aussi l’accentuation du « contact tracing ». « 10 000 personnes sont déjà mobilisées mais nous en formons encore plusieurs milliers », précise le ministre.
 
« L’idée est de continuer le traçage actuel, dit prospectif, en identifiant les contacts qu’une personne infectée a pu contaminer, continue Olivier Véran. Mais également de mettre en place un traçage rétrospectif : remonter toute la chaîne de transmission d’un cas positif jusqu’à en identifier la source. »

Une stratégie « beaucoup plus efficace »

Cette stratégie est déjà utilisée par le Japon, avec lequel le ministre affirme « travailler », mais aussi par de nombreux autres pays asiatiques comme Singapour, Taïwan, la Chine, la Corée du Sud ou encore Hong Kong.
 
Comme l’explique le ministre, cette stratégie diffère de la méthode actuelle dite « prospective », qui identifie les contacts qu’une personne infectée a pu contaminer. A l’inverse, la méthode « rétrospective » permet de déterminer qui a contaminé la personne infectée.
 
Comme le précisait « le Parisien » en octobre dernier, plusieurs études estiment que cette stratégie est « beaucoup plus efficace » et permet d’empêcher « une part significative » des futures contaminations.
 
Si cette méthode pourrait être efficace appliquée à l’épidémie de Covid-19, c’est parce qu’elle permet de mieux affronter le problème des « supercontaminateurs ». « Si 80-90 % des cas contaminent 0 ou 1 cas, on n’a pas à se fatiguer à tracer leurs contacts. Ils ne nous inquiètent pas, expliquait Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale à la faculté de médecine de l’université de Genève, sur Twitter en octobre dernier. En revanche, il faut tout mettre en œuvre pour stopper la propagation causée par les 10 ou 20 % restants, à commencer par les identifier. »
 
 

Identifier les événements à l’origine de la contamination

Interrogé par « le Monde » sur la stratégie des Japonais, Antoine Flahault détaillait : « En pratique, ils s’aperçoivent qu’il est difficile d’identifier l’individu contaminateur, mais qu’il est en revanche plutôt facile d’avoir une bonne suspicion de l’événement à l’origine de la contamination. »
 
Une fois l’événement identifié les participants sont convoqués, testés et les porteurs de virus sont isolés. « En procédant ainsi, continue Antoine Flahault, ils ont réussi à casser dans l’œuf presque toutes les chaînes de transmission. »
 
Comme le rappelle « le Monde », le Japon connaît également un début de deuxième vague. Mais malgré ses plus de 125 millions d’habitants, le pays rapporte moins de 2 500 cas par jour, « loin des moyennes européennes ». Son taux de mortalité est également plus bas qu’en France, puisque au 19 novembre et depuis le début de la pandémie, le taux de mortalité lié au Covid-19 était de 1,5 pour 100 000 habitants, contre 69,7 pour la France.
 
La stratégie de remontée de la chaîne de transmission a déjà été utilisée en France, dans l’Oise au début de l’épidémie, rappelle Franceinfo, lorsque les autorités sanitaires étaient à la recherche de la personne à l’origine de la contamination de deux cas positifs qui n’avaient pas voyagé dans une zone touchée par le virus.


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