Variant britannique : les inquiétants scénarios de chercheurs de l’Inserm

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Pboulanger Prés.
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Variant britannique : les inquiétants scénarios de chercheurs de l’Inserm

Message par Pboulanger Prés. »

Bonjour à tous,

Lu sur https://www.nouvelobs.com/coronavirus-d ... nique.html
Variant britannique : les inquiétants scénarios de chercheurs de l’Inserm 

Le variant anglais « pourrait devenir dominant d’ici la fin du mois de février ou le début du mois de mars », redoutent les chercheurs, qui craignent alors une explosion du nombre d’hospitalisations en France. 


Par L'Obs
Publié le 17 février 2021 à 11h06
Mis à jour le 17 février 2021 à 11h25
 
 
C’est une étude qui prédit des jours difficiles. Alors que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) s’est réjouie de la baisse du nombre de cas dans le monde et que le gouvernement français n’envisage pas, selon Franceinfo, de prendre pour l’instant de nouvelles mesures, des chercheurs de l’Inserm ont publié, dimanche, d’inquiétantes modélisations, basées sur la progression du variant britannique dans le pays.
 
En effet, « la souche historique du SARS-CoV-2 décroît alors que la progression du variant britannique s’intensifie », ont constaté ces chercheurs, qui se sont appuyés sur les résultats de la première étude flash de mesure des variants réalisée par les autorités et les résultats préliminaires de la deuxième étude flash, du 27 janvier. Selon leurs modélisations, ce variant « pourrait devenir dominant d’ici la fin du mois de février ou le début du mois de mars », a indiqué l’Inserm, confirmant les estimations de nombreux médecins et épidémiologistes. Bien plus tôt en Ile-de-France, à la mi-février, donc dans les tout prochains jours, si ce n’est pas déjà le cas.

La menace de la 3e vague en mars

Dirigés par l’épidémiologiste Vittoria Colizza, ces chercheurs, associés à des chercheurs d’Orange Labs et de Santé publique France, s’attendent donc à une « résurgence des cas » due à « la diffusion des variants ». Une résurgence, voire une flambée folle ! Leurs modélisations proposent en effet trois scénarios : celui d’un renforcement des mesures de restriction (mais sans aller jusqu’à un reconfinement), celui d’un maintient des mesures actuelles et celui d’un relâchement des mesures. Leurs conclusions ? Aucun de leurs scénarios n’empêchera une troisième vague de l’épidémie, courant mars. Mais la taille de la vague pourrait varier du simple au triple, en fonction des décisions du gouvernement.
 
Premier scénario : aucun changement dans les mesures (graphique 2), au sens large, de distanciation sociale. Les chercheurs de l’Inserm estiment qu’il en découlerait une explosion du nombre de nouveau cas de Covid et des hospitalisations, qui pourrait atteindre les 27 000 nouvelles hospitalisations par semaine fin mars, soit près de 10 000 de plus que lors du pic de la seconde vague, en octobre et novembre 2020. Si rien n’est entrepris, les hôpitaux, déjà en tension, pourraient donc, selon les chercheurs, être submergés.
 
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Pire encore : si le gouvernement venait à relâcher certaines mesures de restriction (graphique 3), pour revenir à la situation de début janvier par exemple, avant le couvre-feu à 18 heures. La flambée serait alors exponentielle, avec près de 45 000 hospitalisations par semaine à la fin mars.
 
Enfin, troisième scénario (graphique 1) : celui d’un renforcement des mesures de restriction. Selon les chercheurs, cela ne permettrait pas d’empêcher une troisième vague épidémique, mais celle-ci serait moins forte que lors de la deuxième vague, en octobre et novembre. Le nombre d’hospitalisation pourrait alors se limiter à 15 000 hospitalisations par semaine. Néanmoins, même dans ce scénario, la situation en Ile-de-France (graphique 4) serait pire que lors que la seconde vague de l’épidémie

Vacances, vaccins… les (nombreuses) limites de l’étude

Les chercheurs reconnaissent toutefois quelques limites à leurs projections, notamment l’absence de prise en compte des vacances scolaires de février, pour les scénarios 2 et 3. Elles sont en revanche prises en compte dans le scénario 1, dans l’idée d’un renforcement des mesures de distanciation physique.
 
« Un possible ralentissement lié aux vacances scolaires, avec des mesures de distanciation sociale plus contraignantes, ainsi que le renforcement du dispositif tracer-tester-isoler permettrait de gagner du temps supplémentaire », estiment ainsi les chercheurs.
 
Mais interpréter les conséquences des vacances reste toujours hasardeux, en témoigne cet article de LCI qui évoque une « pause » à « double tranchant ». En bref : si l’épidémie peut ralentir parmi les jeunes avec la fermeture des écoles, collèges et lycées, les vacances pourraient aussi, de par les déplacements de populations qu’elles engendrent, contribuer à la diffusion de l’épidémie et notamment du variant britannique, en passe d’être majoritaire en Ile-de-France quand il est parfois beaucoup moins présent dans d’autres départements.
 
Autre limite : les scénarios ne prennent en compte que le variant britannique, mais pas les variants sud-africains ou brésiliens, également plus contagieux. Les chiffres pourraient-ils donc être encore pires ?
 
A l’inverse, l’étude s’appuyant sur la contagiosité du variant anglais, telle qu’elle a été calculée lors d’études réalisées au Royaume-Uni ou en Suisse, ses résultats pourraient être plus sombres que la réalité. Le problème n’est évidemment pas la fiabilité des données mais les contextes britannique et suisse, différent de celui français, notamment en ce qui concerne les mesures de restriction mises en place.
 
Enfin, ces trois scénarios ne prennent pas en compte l’impact de la vaccination sur les données d’hospitalisations du mois de mars, car les chercheurs estiment que son impact sera plus déterminant en avril. Les chercheurs ont toutefois réalisé deux graphiques supplémentaires, en annexe, dans lesquels ils tentent d’estimer cet impact, en partant du scénario du maintien des mesures actuelles. La courbe en pointillé montre, selon eux, l’impact, limité, d’une vaccination effectuée à un rythme de 100 000 doses par jour et 200 000 doses par jour.
 
Pour rappel, 148 178 doses ont été administrées mardi 16 février en France (deux tiers de secondes injections et un tiers de premières injections), 112 596 lundi. Reste que mesurer cet impact est, encore une fois, compliqué en raison de la différence d’efficacité du vaccin après la première et après la seconde injection du vaccin. Les résultats des chercheurs ont, une nouvelle fois, deux limites : ils estiment tout d’abord que le vaccin n’empêchera pas la transmission du virus, en l’absence d’étude définitive sur le sujet, mais protégera juste les personnes vaccinées des cas graves. Enfin, leurs données ne distinguant pas les plus de 65 ans et les plus de 75 ans, leurs projections ne sont pas exactement calquées sur la politique vaccinale française, concentrée sur les plus de 75 ans, jugés plus fragiles.
 
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