Vacciner 90 % de la population des adultes va être « très difficile », estime Alain Fischer

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Pboulanger Prés.
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Vacciner 90 % de la population des adultes va être « très difficile », estime Alain Fischer

Message par Pboulanger Prés. »

Bonjour à tous,

Lu sur https://www.nouvelobs.com/vaccination-a ... isher.html
Vacciner 90 % de la population des adultes va être « très difficile », estime Alain Fischer 

L’adhésion de la population sera l’une des conditions à remplir, explique à « Libération » le président du conseil d’orientation de la stratégie vaccinale pour qui l’immunité collective passera également par la vaccination des enfants. 

Par L'Obs
Publié le 12 avril 2021 à 15h02
Mis à jour le 12 avril 2021 à 15h24
 
L’objectif d’atteindre 90 % de la population adulte vaccinée en France est-il réaliste ? Si l’Institut Pasteur a estimé que ce seuil permettra enfin un relâchement total des mesures de restrictions contre le Covid-19, le professeur Alain Fischer répond à « Libération » lundi 12 avril qu’il sera « très difficile » d’y parvenir.

 « Il faut remplir plusieurs conditions, notamment l’adhésion de la population à la vaccination », explique-t-il. « Aujourd’hui, les plus jeunes ne sont pas tous convaincus de l’intérêt de se faire vacciner. Ce sont eux que nous devons convaincre, pour eux et leurs proches. »
 
« Je crois beaucoup aux rôles des ambassadeurs : leurs familles, ceux qui ont été vaccinés en début d’année, mais aussi leurs “pairs”, ceux qu’ils écoutent (célébrités, sportifs…), le système de ruissellement peut fonctionner. Nous devons tout faire pour que la vaccination devienne une norme sociale. Voilà notre futur principal enjeu. »Malgré la difficulté, le professeur d’immunologie pédiatrique et président du conseil d’orientation de la stratégie vaccinale se dit « raisonnablement optimiste ».

Vacciner les enfants ?

Pour atteindre l’immunité collective, c’est-à-dire le pourcentage à partir duquel une population est immunisée ou protégée contre une maladie la faisant ainsi disparaître, « il est logique de vacciner les enfants », ajoute le professeur Fischer dans « Libération ».
 
« Pour la grippe par exemple, les Britanniques et les Américains les vaccinent beaucoup. Pas tellement pour les protéger, car ils ne font pas de grippes sévères, mais pour limiter la diffusion du virus à leurs grands-parents. Ce n’est pas dans la philosophie de la vaccination française, mais on va devoir tendre vers cela pour le Covid. »
En effet, cette question fait débat chez les scientifiques. Considérant que « les enfants sont non seulement moins touchés que les adultes, mais que les transmissions en milieu scolaire proviennent majoritairement des adultes », vacciner les plus jeunes enfants pourrait « n’avoir qu’un effet marginal sur la dynamique épidémique », indique par exemple l’Institut national de la Santé et de la Recherche médicale (Inserm).

Retour à la normale sous conditions

La recherche avance néanmoins vers cet objectif. Les laboratoires AstraZeneca, Moderna et Pfizer/BioNTech ont déjà commencé leurs tests sur les mineurs. Pfizer/BioNTech a d’ailleurs annoncé le 31 mars que son vaccin était efficace à 100 % chez les adolescents âgés de 12 à 15 ans et a déposé vendredi 9 avril une demande d’extension de l’autorisation de son vaccin à cette tranche d’âge aux Etats-Unis.

 « Cet été, on aura toutes les informations sur la sécurité des vaccins chez l’enfant, leur efficacité et éventuellement les doses nécessaires pour définir une politique de vaccination. Il me paraît plausible que l’on soit amené à proposer une éventuelle mise en pratique autour de la rentrée scolaire », juge le professeur Fischer.
 
Outre la vaccination des enfants, c’est surtout le respect des gestes barrières – même une fois vacciné – et l’adhésion de la population qui permettra « un retour à la vie normale ».
« Mais attention, les projections sont très claires : si on reprend nos habitudes sociales d’avant Covid trop tôt, sans masques en pleine campagne de vaccination, les conséquences sanitaires peuvent être désastreuses », alerte-t-il.


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