Le business des tests Covid-19 : des petits boulots étudiants très bien payés mais à la limite de la légalité

Rubrique ouverte à tous en lecture seule.
POUR ACCEDER AUX NOMBREUX AUTRES FORUMS IL EST NECESSAIRE DE S'INSCRIRE (fonction M'enregistrer en haut à droite de l'écran).
Répondre
Avatar du membre

Auteur du sujet
Pboulanger Prés.
Administrateur
Administrateur
Messages : 10762
Enregistré le : 02 févr. 2010 18:41
14
Localisation  : La Chapelle en Serval F-60520
Genre :
Zodiaque :
Âge : 67
    Windows 10 Firefox

Le business des tests Covid-19 : des petits boulots étudiants très bien payés mais à la limite de la légalité

Message par Pboulanger Prés. »

Bonjour à tous,

Lu sur https://www.francetvinfo.fr/sante/malad ... S-3-[sante]

Le business des tests Covid-19 : des petits boulots étudiants très bien payés mais à la limite de la légalité  

Romane Brisard - franceinfo
Radio France
Publié le 28/01/2022 06:33
Mis à jour le 28/01/2022 06:40

 
  Image
Une patiente qui attend de se faire dépister, devant une pharmacie.  (ROMANE BRISARD / FRANCEINFO)
 
Plus de 220 millions de test anti Covid ont été réalisés en France depuis le début de la crise sanitaire. Des dépistages souvent réalisés par des jeunes dépisteurs sous des chapiteaux installés devant les pharmacies. Un business des test qui peut rapporter gros. 
 
Depuis le début de la pandémie, 220 millions de tests Covid ont été réalisés en France. Souvent réalisés par des jeunes, il est difficile de dire combien ils sont ou de savoir quand ils ont commencé à s’y installer, mais reste une réalité : le business des tests peut rapporter gros, et ça n’a pas échappé aux jeunes. Ça devient même le nouveau job étudiant en or, et pas uniquement pour les jeunes issus de formations médicales. Les étudiants croisés dans les barnums de Paris viennent de tout bord : architecture, ressources humaines, coiffure, mais tous enfilent la blouse avec le même objectif : gagner de l’argent.
 
Pablo est l’un d’entre eux. Il a commencé à tester cet été alors qu’il était en BTS. Pour lui, ça a si bien fonctionné qu’il n’est pas retourné en cours à la rentrée : depuis, il travaille dans une start-up qui sous-traite ces dépistages pour le compte des pharmacies, et qui embauche une soixantaine de testeurs, avec une moyenne d'âge autour de 25 ans.
"Ces jeunes viennent avant tout chercher des sous, car c'est une activité qui rémunère plutôt bien, détaille-t-il. Globalement chez nous, un jeune va être rémunéré 25 euros de l'heure sur 10 à 12 heures par jour, pour des horaires traditionnels de pharmacie."
 

"Les plus acharnés peuvent travailler 7 jours sur 7,
30 jours par mois,
et peuvent gagner
jusqu'à 5, 6, 7 ou 8 000 euros par mois,
c'est colossal."
Pablo, collaborateur de la startup
à franceinfo


Tous les jeunes ne gagnent pas autant : cela dépend du temps libre dont ils disposent pour tester. Mais en moyenne, tous peuvent gagner un SMIC à la fin du mois en travaillant 15 heures par semaine. Et avec environ un million de tests réalisés chaque jour, en France, du travail, il y en a.

Des étudiants plus ou moins qualifiés

En dehors des professionnels de santé, n’importe quel citoyen peut devenir dépisteur, ou plutôt "médiateur de lutte anti-Covid-19", c’est le terme officiel. Pour cela, deux obligations : la première, s’inscrire à une initiation au dépistage en ligne, la seconde, suivre une formation pratique de sept heures auprès d’un professionnel de santé. C’est sur ce dernier point que les syndicats de pharmaciens alertent. Dans les faits, il n’y a tout simplement pas assez de places disponibles en formations pratique. Résultat : certains dépisteurs commencent à tester dans l’illégalité. 
 
L'autre danger dénoncé par les syndicats, c'est que ces dépisteurs sont laissés sans surveillance dans les barnums. Là aussi, c'est un problème. Pourtant la règle est claire : sous les barnums, ces étudiants doivent toujours être accompagnés d’un médecin ou d’un pharmacien. 

Le professionnel de santé doit assurer la majeure partie du dépistage

En théorie, chacun son rôle : le jeune teste, c’est-à-dire qu’il insère l’écouvillon dans la narine du patient, mais le reste du dépistage est assuré, en revanche, par le professionnel de santé. Sauf que dans les faits, les étudiants sont souvent seuls sous leurs chapiteaux, comme l'explique Pierre Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officines. "Faire l'extraction, ça relève du professionnel de santé. Mettre le produit sur le test, s'assurer qu'il s'agit du bon test, conservé à la bonne température, c'est du domaine du professionnel de santé. Et le rendu du résultat, c'est aussi au professionnel de santé de le faire", énumère-t-il, en reconnaissant qu'en pratique, "ça ne se passe pas du tout comme ça."

Pour récapituler : appât du gain, déficit des start-up dans la formation de ces jeunes, manque d’encadrement sous les barnums, se pose donc en creux la question de la fiabilité de ces tests. Ces sept dernier jours, en moyenne plus de 360 000 nouveaux cas positifs ont été détectés en France : ce chiffre est-t-il véritablement le bon, ou ne représente-t-il que les personnes correctement dépistées ? En bref, n'est-on pas loin de la réalité ? 



[highlight]Si vous appréciez notre travail, merci de nous soutenir par un petit don en cliquant sur le bouton ci-après[/highlight]


Je fais un don de soutien à l'Association


Prenez bien soin de vous !
Amicalement,
Image
Répondre

Retourner vers « Informations »